On est souvent bien seul au sommet… C’est ce que confirme la dernière étude de Bpifrance Le Lab, intitulée « Vaincre les solitudes du dirigeant ». Sur les 2 400 dirigeants de PME et ETI qui y ont répondu, un sur deux reconnait se sentir isolé. L’étude de Bpifrance Le Lab, la plus importante jamais réalisée sur ce thème, met en lumière et décrypte les facteurs méconnus de solitude. Elle vise surtout à montrer que la solitude du dirigeant est une pathologie de l’entreprise, et qu’il existe de nombreuses mesures pour la combattre.
D’où vient ce sentiment d’isolement ?
L’étude pointe deux causes principales au sentiment d’isolement du dirigeant: d’une part la complexité de l’environnement économique (concurrence, conjoncture, réglementation) ; d’autre part l’exercice du pouvoir et des responsabilités. Les deux facteurs étant d’ailleurs liés : la complexité et l’imprévisibilité de l’environnement rendent la prise de décision plus difficile… Parmi les autres facteurs à prendre en compte, les chefs d’entreprises citent : le manque de reconnaissance sociale et les préjugés à l’égard des dirigeants, les difficultés de recrutement et le manque de soutien et de relais dans l’entreprise.
Il n’y a pas « une » solitude, mais « des » solitudes du dirigeant
Néanmoins, en dépit de causes communes, on découvre qu’il n’y a pas une mais des solitudes. L’étude identifie et détaille 7 formes de solitude du dirigeant, ayant toutes leurs sources propres et donc leurs remèdes spécifiques :
- Solitude dans la décision
- Solitude statutaire
- Solitude relationnelle
- Solitude professionnelle
- Solitude situationnelle
- Solitude existentielle
- Solitude collective
L’isolement du dirigeant n’est pas une fatalité
Les auteurs analysent ensuite les comportements et actions que les dirigeants rencontrés ont mis en œuvre pour vaincre l’isolement : l’adhésion à des réseaux (45% des réponses), le recours aux conseils externes (35%), la participation à des foires et salons (32%), l’activité syndicale (28%), etc.
Mais au final, ils concluent qu’à un niveau individuel, rompre son isolement repose avant tout sur une volonté personnelle : accepter de partager le pouvoir (le capital et la décision), savoir s’entourer, à travers par exemple la mise en place d’organes de gouvernance, développer un management plus collaboratif, etc.
La présente étude s’est appuyée sur 3 piliers méthodologiques :
• un questionnaire envoyé à 30 000 dirigeants de PME et d’ETI en janvier 2016 ; 2 398 réponses exploitables obtenues.
• des entretiens qualitatifs en face-à-face, menés auprès de 20 dirigeants et de 10 experts (sociologues, psychologues, psychanalystes, coaches, etc.) ;
• une recherche documentaire menée conjointement sur la thématique de la solitude des dirigeants et les sujets connexes (leadership, santé des dirigeants, exercice du pouvoir, etc.).
Avec près de 2 400 réponses collectées, l’enquête réalisée par Bpifrance Le Lab constitue l’une des plus grandes bases d’informations sur les dirigeants de PME et d’ETI en France.
Cette étude a été réalisée sous le parrainage d’Olivier Torrès, dont l’avant-propos est à retrouver ci-contre.
Pour rompre cette solitude rencontrons-nous!
Pour en savoir plus
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Sélection
Article publié 03/11/2016 sur BPI france